L'HOMME QUI BOUSCULE LA LITTERATURE

Publié le par paul a. cuenca


Jonathan Littell bouscule la littérature française. Une littérature qui se croyait immuable, indéboulonnable. Une littérature qui depuis des décennies survit en vase clos. Une littérature qui imagine que le monde commence boulevard Saint-Germain et se termine au creux de son propre nombril... Une littérature qui  refuse à reconnaître que les vrais écrivains ne sortent plus de son sérail...
Jonathan Littell est un écrivain. Un vrai écrivain. Il n'est pas dans le spectacle, les petits intérêts et les fanfaronnades télévisuelles. Jonathan Littell est un vrai écrivain car il a réussi le pari - que certains trouveront insensé - d'être lu sans s'être vendu !!! Et par les temps qui courent, il faut bien admettre que c'est fort... Jonathan Littell est un vrai écrivain. Il faudra compter sur lui dans les prochaines années. Jonathan Littell n'est pas un phénomène littéraire mis en exergue par des journalistes si prompts aux coups médiatiques. Non, on ne lance pas Jonathan Littell comme un produit marketing, comme une Angot, Nothomb ou un Houellebecq...
Jonathan Littell n'est pas un produit de "tête de gondole" comme tant d'écrivains français. Malgré le prix Goncourt, et les 300.000 exemplaires écoulés de son livre "Les Bienveillantes" il ne passe pas de plateau en plateau, ne parle pas de tout et de rien avec les animateurs en vogue, ne se prête pas à la dérision pour un public avachi, ne se laisse pas aller à quelques "ardissonades"... Non ! Jonathan Littell est un écrivain. Nous serions même tenté de dire que Jonathan Littell est avant tout un écrivain. Il s'inscrit dans la durée. Et non pas dans le futile. Ainsi, son refus de passer par la sacro-sainte télévision. Et ce refus, il faut bien l'avouer, ça a de la gueule !
Jérôme Garcin dans une chronique du Nouvel-Observateur raconte que le 10 juillet dernier, alors que Jonathan Littell était convaincu que son roman ne dépasserait pas les 2.000 exemplaires, l'écrivain lui avait confié : "J'ai déjà prévenu mon éditeur que je n'irai pas faire le zouave sur les plateaux. D'ailleurs, je ne regarde jamais la télévision. Je n'en ai pas."
Et là, je vais apporter une petite touche personnelle, car depuis cette déclaration, je me sens moins seul, car moi aussi je ne regarde pas la télévision, faute de poste de télévision... Mais, je sais, hélas que là s'arrête la comparaison avec Jonathan Littell...


Publié dans littérature

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