ENFIN LA TV REND HOMMAGE À INGMAR BERGMAN... IL ÉTAIT TEMPS

Publié le par paul a. cuenca

La télévision est réactive face à l'évènement que quand ça l'arrange ...

Pour la disparition du grand acteur français, Michel Serrault, les différentes chaines ont su déprogrammer pour que les spectateurs retrouvent Michel Serrault, dans certains de ses grands films, même si parfois, le choix ne fut pas des plus judicieux ... 

Pourtant au même moment deux cinéastes de dimension planétaire disparaissaient également : Antonioni et Bergman !

Et là, franchement, les programmateurs du petit écran ne se sont pas bousculés au portillon pour célébrer leur mémoire. Pourtant ces deux réalisateurs font partie de l'Histoire du cinéma... Mais c'est peut-être trop demander aux chaines françaises d'avoir un peu de réactivité et surtout de montrer que le cinéma n'est pas que français ... J'appréciais particulièrement l'acteur et la personne de Michel Serrault, mais honnêtement, dès les frontières de l'hexagone franchies, le nom même de l'acteur français est ignoré ... Il n'en va pas de même pour Antonioni et Bergman ...

Il y a des moments où l'on souhaiterait sortir de cet esprit franchouillard qui nous caractérise et tenter de regarder la réalité en face. A savoir, nous ne sommes qu'un tout petit pays et se dire, une fois pour toute, que la planète entière ne tourne pas autour de notre petit territoire.

Alors ce soir, ARTE, après une longue attente, nous propose le dernier film d'Ingmar Bergman : Sarabande.

Je vous livre "in extenso" les propos d'ARTE sur ce film...

 Sarabande




 

 

"Trente ans après, les deux personnages de Scènes de la vie conjugale sont de nouveau réunis à l'écran, et Bergman utilise leurs retrouvailles pour sonder l'amour-haine entre parents et enfants. Le dernier film en date du vieux maître suédois, d'une simplicité et d'une force lumineuses.

Après des années de silence, Marianne, avocate spécialisée dans les divorces, éprouve le besoin de revoir son ex-mari Johan, qui vit retiré dans une maison en pleine nature. Une belle journée d'automne, Marianne arrive dans cette propriété idyllique. Elle n'est pas sûre que cette visite soit une bonne idée. Mais elle reste, et une complicité apaisée s'instaure entre Johan et elle. Au cours de son séjour, Marianne fait la connaissance d'Henrik, fils que Johan a eu d'un premier mariage, et de Karin, la fille d'Henrik. Les relations entre Johan et son fils, entre Henrik et sa fille, sont tendues, compliquées. La présence de Marianne va déclencher des mises au point douloureuses…

Sarabande d'automne
Près de trente ans après avoir décrit la vie amoureuse et houleuse de Marianne et Johan dans Scènes de la vie conjugale (1974), Ingmar Bergman retrouve les deux personnages interprétés par les mêmes acteurs. Marianne et Johan ont vieilli séparément et se retrouvent soudain, presque de façon impromptue. Les années ont passé et leur relation s'est apaisée. Ici, plutôt que les difficultés des rapports de couple, le cinéaste explore l'amour-haine qui lie parents et enfants. Entre Johan et son fils Henrik, une vieille haine recuite par les ans surgit avec violence. Entre Henrik et sa fille Karin, il y a de l'amour mêlé de souffrance, d'exaspération, de culpabilité. Les trois personnages sont en outre liés par une absente omniprésente, Anna, la mère de Karin, morte deux ans auparavant. Avec ce film construit en dix scènes, plus un prologue et un épilogue, Ingmar Bergman poursuit l'œuvre de toute une vie : travail amoureux sur les mots, mise en scène d'une simplicité et d'une force lumineuses, personnages voués à la solitude de l'introspection. La musique tient comme toujours une grande place puisque Henrik et Karin sont musiciens, et la sarabande du titre est un extrait d'une pièce de Bach. Ce film est enfin un hommage aux femmes, qui sont à la fois plus sincères et plus fortes que les hommes. Et en premier lieu à Marianne/Liv Ullmann, l'accoucheuse du malheur des autres, qui nous implique directement en parlant à la caméra dans deux séquences clin d'œil, au début et à la fin du film.

Téléfilm d'Ingmar Bergman
(Suède, 2002, 1h47mn, VF)
Scénario : Ingmar Bergman
Avec : Liv Ullmann (Marianne), Erland Josephson (Johan), Julia Dufvenius (Karin), Börje Ahlstedt (Henrik), Gunnel Fred (Martha)
Image : Raymond Wemmenlöv, Per-Olof Lantto, Sofi Stridh, Jesper Holmström, Stefan Eriksson
Décors : Göran Wassberg
Montage : Sylvia Ingemarsson
Production : SVT, ZDF, ORF, ZDF-Enterprises, Network Movie, DR, NRK, RAI, YLE 1, Nordiska TV Samarbetsfonden, Nordisk Film, Och TV Fond"

Publié dans coup de coeur

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L
voila ton +5 quotidien du jour je te pace un coucou é je te souhaite oci une bone jourN bye<br />  <br /> ===== http://lefadadantras.boosterblog.com =====
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N
Antonioni, je ne suis pas sûre que ces films ont été appréciés à leur juste valeur...peut-être un peu trop *hermétiques" malgré l'esthétisme" Surtout vers la fin de sa vie ses films étaient moins appréciés me semble-t-il. En ce qui concerne Bergmann....je ne comprends pas, en effet..... Et hoppppp dodo rires
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S
Bergman, un Grand...Bon , Paul, Denis...Denis, on est avec toi tu le sais;Bises à vous 2La Mousquetaire( un peu triste mais pleine d'espoir)
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D
enfin,je vais être l'avocat du diable!!pour moi,Bergman,ç'est une fille trop trop trop belle..il y a bien longtemps..Armelle,elle s'appelait..je l'ai invitée au cinéma..pour...tu devines..le film?.."cris et chuchotements"..et voilà qu'elle voulait rien rater du film!!..subjuguée,elle était!! et moi,les boules!!énormes!!!Alors,Bergman,je lui en ai toujours voulu..bon,mon ami,je te dis à bientôt..je pars demain midi..plus d'ordi..je vais te dire au revoir ailleurs,bien sûr..prends soin de toi..ton ami...
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L
Merdoume, tu me l'as enlevé de la bouche ! Je jubilais à l'avance de pouvoir te dire "Pour quelqu'un qui n'a pas la télé, etc...!"<br /> Ceci étant, entièrement d'accord avec toi, on aurait aimé qu'il soit un peu plus honoré sur nos chaines qu'il ne l'a été. Mais tu sais, l'été (pas que l'été d'ailleurs), les films qui passent sont vraiment nazouilles...<br /> Bonne soirée
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