LIBE SUR LES TRACES DE LA PRAVDA..

Publié le par Paul A. Cuenca


    Donc, il aura fallu attendre l'édition du samedi 9 septembre, pour connaître les explications de Libé sur le départ des quatre plumes historiques :
Florence Aubenas, Jean Hatzfeld, Antoine de Baecque, Dominique Simonnot.
   Une petite « col. » en page 19 nous informe ainsi que ces derniers « ont choisi de démissionner et de le faire savoir » (sic !).
     Et de préciser que « la liberté rédactionnelle des journalistes de Libération n'a jamais été entravée par quiconque, ni hier, ni aujourd'hui..... » Pour l'avenir, les élus de la Société des rédacteurs de Libération et de la Société civile des personnels de Libération, auteurs du susdit communiqué, espèrent qu'il en sera de même...
    Nous aussi nous le souhaitons et l'espérons de tout notre coeur. Mais nous ne partageons pas pour autant leur optimisme. Car, pour quelles raisons objectives, Libé ne communique pas sur ses problèmes qui ne sont pas un leurre mais une véritable réalité. Nous, lecteurs attitrés, nous sommes obligés de picorer à droite et à gauche pour connaître la situation réelle de Libé. C'est pour le moins insupportable.
    Alors, s'il vous plait, plus jamais ça,  cette fausse leçon d'objectivité et de déontologie que nous avons pu lire dans le dernier paragraphe du communiqué.
    Ainsi vous êtes obligés de nous préciser que la Une du jour, consacrée aux incohérences de Nicolas Sarkozy, ne vous a pas été imposée par Edouard de Rothschild. Vous poursuivez le vice jusqu'à nous rassurer  que ledit actionnaire principal de Libé ne vous a pas demandé non plus de rendre compte du festival de Salsa à Dax, ni de consacrer le portrait du jour à l'écrivain libanais, Elias Khoury.  Et cerise sur le gâteau, vous montrez votre attachement à la liberté de la presse, en nous précisant que ces sujets, comme les autres, les actionnaires les découvrent en même temps que vos lecteurs.
    Chapeau et profil bas !
    Vous nous prenez pour des enfants, non ?
   Nous avons besoin d'information sur ce qui se passe à Libé. Face à la démission obligée de Serge July, le départ, aujourd'hui des plumes historiques, nous voulons connaître les faits. Pour mieux vous analyser, pour vous aider et pour vous lire encore. Mais vos commentaires de samedi sont dignes de la Pravda de la grande époque. Nous ne voulons pas croire que vous en êtes réduits, aujourd'hui, à défendre votre journal  et le notre par voie de conséquence, avec des arguments aussi naïfs. Si l'on ne vous aimait pas depuis si longtemps, on serait tenté d'écrire "des arguments aussi stupides".



Publié dans coup de gueule

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