DOMMAGE !

Le Parti radical de gauche tient son congrès actuellement à Paris. Il semblerait que ce parti renonce à présenter une candidature à la présidentielle de 2007, se rangeant ainsi, dans le sillage du Parti socialiste. Une manière bien frileuse, pour cette formation politique, de préserver quelques sièges de députés...
Pourtant, une candidature s'imposait d'elle-même. Dans cette France qui va  mal, dans cette France du refus des minorités, dans cette France au bord de l'explosion, Christiane Taubira pouvait être un élément important, pour que la différence soit enfin visible.
A l'occasion de ce congrès, Christiane Taubira a défendu avec passion sa candidature:
"Nous devons être présents dans cette élection car nous avons la responsabilité que cette société retrouve ses élans."
Ses partisans, parmi lesquels de nombreux jeunes, trouvent la pilule amère. Certains ont donné de la voix, précisant que l'attachement à la république n'était pas celui de Ségolène Royal et de sa solution militaire. D'autres ont fustigé la dérive "populiste" de Laurent Fabius.
La candidature de Christiane Taubira, si elle avait lieu pourrait attirer vers elle des gens, notamment ceux de banlieue, qui ne se retrouvent pas dans les candidats classiques des autres partis de gauche et qui semblent sortis directement du formatage à la française...
Dans cette France où la "l'uniformité" semble être le ciment fédérateur de la classe politique, économique et médiatique, Christiane Taubira pouvait donner un sacré coup de balai...
Mais, le parti radical de gauche semble être particulièrement attaché aux sièges de ses députés...
C'est même avec une certaine franchise que son président a fait miroiter aux congressistes la possibilité "de ministres radicaux" en cas de victoire de la gauche... A condition, bien entendu, que Christiane Taubira soit écartée d'une éventuelle candidature...