Sarkozy puise t-il ses idées dans l'histoire sombre de la France

Publié le par Paul Abram Cuenca


Nicolas Sarkozy vient d'avoir une idée lumineuse... Face à l'avancée de Bayrou et à la stagnation de sa campagne, il pioche dans sa boite à idées et nous sort ...la création d'un ministère de l'immigration et de l'identité nationale"...

Un ministère qui ne déplairait pas à Le Pen ou de Villiers...
Le candidat de la droite dure chasse sur les terres de la droite extrême et remet au goût du jour le bouc émissaire idéal : l'immigré.
Mais au-delà de cette embrassade aux thèses de l'extrême droite,
la lecture de l'intitulé de ce ministère fait frémir...
Il nous rappelle étrangement une autre création en octobre 1940, par un certain Pétain du sinistre..."Commissariat Général aux questions juives"...
Pour rafraîchir la mémoire des plus jeunes, voici ci-après les décrets mis en place par le gouvernement de droite du Maréchal Pétain :





Création du Commissariat Général aux Questions Juives
Loi du 29 mars 1941
II est créé pour l'ensemble du Territoire national un Commissariat général aux Questions juives :
Celui-ci :
1. Prépare et propose au Chef de l'Etat toutes mesures législatives relatives à l'état des Juifs.
2. Fixe la date de la liquidation des biens juifs.
3. Désigne les Administrateurs-séquestres.
4. Le Commissaire général est désigné par le ministre d'Etat chargé de la vice-présidence du Conseil.

Loi du 19 mai 1941
Le Commissariat général aux Questions juives peut provoquer à l'égard des Juifs toutes mesures de police commandées par l'intérêt national.
Nouveau statut des Juifs
Loi du 2 juin 1941

Est regardé comme Juif :
1. Celui ou celle appartenant ou non à une confession quelconque qui est issu d'au moins trois grand-parents de race juive, ou de deux seulement si son conjoint est lui-même issu de deux grands-parents de race juive.
Est regardé comme étant de race juive le grand-parent ayant appartenu à la religion juive.
2. Celui ou celle qui appartient à la religion juive ou y appartenait le 25 juin 1940 et qui est issu de deux grands-parents de race juive.
Le désaveu ou l'annulation de la reconnaissance d'un enfant considéré comme Juif sont sans effet au regard des dispositions qui précèdent.
Surveillance des Juifs
Loi du 2 juin 1941
Déclaration de l'état de Juif au préfet ou au sous-préfet indiquant état civil, profession, état de leurs biens.
Toute infraction est punie d'emprisonnement de 1 mois à 1 an et d'une amende de 100 à 10 000 Frs, sans compter l'internement dans un camp spécial, même si l'intéressé est Français.
Ordonnance du 10 décembre 1941
Modalités de contrôle périodique des Juifs.
Les Juifs français ou étrangers seront soumis à un contrôle périodique. Ils seront avisés par voie de presse ou convocations individuelles.
Les Juifs dans le département de la Seine doivent justifier de leur identité délivrée après le 1" novembre 1940 et portant de façon très apparente le cachet « Juif » ou « Juive ».
Les Juifs venant de province devront, dans les 24 heures de leur arrivée dans la Seine, se présenter en personne à la Préfecture de police munie de leurs pièces d'identité.
Les Juifs changeant de domicile devront dans les 24 heures en faire la déclaration au Commissariat de police du lieu de départ et du lieu d'arrivée.
Les Juifs ou non-Juifs qui hébergeront des Juifs, gracieusement ou non, devront en faire la déclaration dans les 24 heures de l'arrivée du Juif.
Les biens des Juifs ne pourront en aucun cas être transportés hors du département de la Seine.
Naissances, mariages, arrivés à l'âge de 15 ans, etc., soit toutes modifications dans la situation familiale seront signalées à la Préfecture.
En cas de décès, la carte d'identité du défunt devra être remise au Commissariat de police.
Les Juifs qui ne se conformeront pas à ces prescriptions qui seront affichées pourront être internés.
Loi du 9 novembre 1942
Par mesure de sécurité intérieure, tout étranger juif est astreint à résider sur le territoire de la commune où il a sa résidence habituelle et ne peut en sortir que muni d'un titre de circulation régulier, d'un sauf-conduit, ou d'une carte de circulation temporaire.
Loi du 11 décembre 1942
Relative à l'apposition de la mention « Juif » sur les titres d'identité délivrés aux Israélites français et étrangers.

Toute personne de race juive est tenue de se présenter dans un délai d'un mois au Commissariat ou à la Gendarmerie de son domicile pour faire apposer la mention « JUIF » sur sa carte d'identité et sur sa carte individuelle d'alimentation.
Quotas de Juifs à l'Université et dans certaines professions
Loi du 23 juin 1941
Le nombre des étudiants juifs admis à s'inscrire dans les établissements d'enseignement supérieur ne peut excéder 3 % des étudiants non Juifs.
Sont inscrits en priorité :
— les orphelins des militaires morts pour la France
— les décorés
— les titulaires de la carte de combattant
— les fils ou filles de décorés
— les postulants issus de familles nombreuses et particulièrement méritants.
Loi du 19 décembre 1941
Conditions d'admission des étudiants juifs dans les établissements d'enseignement supérieur.

Par dérogation, le postulant est admis à s'inscrire ou à suivre les cours si sa famille est établie en France depuis au moins 5 générations et a rendu à l'Etat français des services exceptionnels.

Décret du 16 juillet 1941
Réglementation en ce qui concerne les Juifs de la profession d'avocat.
Les avocats ne peuvent dépasser 2 % de l'effectif total des avocats non Juifs inscrits.

Décret du 11 août 1941
Réglementation en ce qui concerne les Juifs de la profession de médecin.
Les médecins ne peuvent dépasser 2 % de l'effectif totaldes médecins inscrits.

Création de l'U.G.I.F.
Loi du 29 novembre 1941
Instituant une Union Générale des Israélites de France.
1. Il est institué auprès du Commissaire général aux Questions juives une Union Générale des Israélites de France. Cette Union a pour objet d'assurer la représentation des Juifs auprès des pouvoirs publics.
2. Tous les Juifs sont obligatoirement affiliés à l'U.G.I.F. Toutes les associations juives existantes sont dissoutes à l'exception des associations culturelles.
3. Les ressources de l'U.G.I.F.
a) les sommes récupérées par le Commissariat aux Questions juives
b) les biens des associations juives dissoutes
c) les cotisations versées par les Juifs selon leur fortune.
4. L'U.G.I.F. est administrée par 18 Juifs de nationalité française et désignés par le Commissariat aux Affaires juives.
5. Les délibérations du conseil peuvent être annulées par arrêté du Commissaire aux Affaires juives. Le présent décret est exécuté comme loi de l'Etat.

Publié dans actualité

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
N
Cela s'appelle frapper fort ! yes
Répondre